Interfakultäre Koordinationsstelle für Allgemeine Ökologie (IKAÖ) |
Hanspeter Kriesi, Prof. Dr.
Maya Jegen, diplôme d‘études supérieures
en science politique
"Nous espérons contribuer à la rationalisation de la politique énergétique" Hanspeter Kriesi |
En se penchant sur la politique de l’énergie des vingt dernières années,
nous pouvons constater un changement de thème et de priorité politique
: des questions de sécurité et d’approvisionnement furent d’abord soulevées
dans les années 70, ensuite est apparu le débat sur l’énergie nucléaire
dans les années 70 et 80, l’émergence des enjeux environnementales à partir
de la fin des années 80 et actuellement, la discussion sur la libéralisation
du marché de l’électricité. Dans notre projet, nous partons de l’idée
que ce changement de priorités politiques en matière d’énergie a également
un impact au niveau structurel. Ainsi, nous étudions si et comment les
structures d’alliances politiques(1) et les structures d’acceptation cognitives
(2) se sont modifiées dans le temps ; puis nous nous intéressons au lien
entre ces deux types de structures, lesquelles sont analysées au niveau
fédéral et cantonal.
Par ces analyses structurelles nous aimerions dégager les principales
résistances politiques qu’affrontent les stratégies et instruments d’un
développement durable.
Comment « l’élite politique suisse » accepte-t-elle les différentes mesures en matière de politique énergétique? Par « élite » nous entendons tous les acteurs participant directement ou indirectement aux processus de décision politique dans le domaine de l’énergie, notamment les représentant(e)s des partis, des associations, du milieu économique, des sciences, du domaine administratif et des mouvements sociaux.
Afin d’identifier cette élite nous avons recours à trois approches « classiques » en science politique (approches décisionnelle, positionnelle et réputationnelle). Pour saisir les structures politiques et cognitives nous nous référons à l’analyse de réseaux ; l’analyse des structures cognitives - c’est-à-dire les arguments pour ou contre des mesures en politique énergétique - sera complétée par un questionnaire à choix.
Hanspeter Kriesi
Maya Jegen
Département de science politique
Université de Genève